Comment développer la confiance en soi de nos enfants?

Avoir confiance en soi c’est avant tout se connaître, c’est croire en son potentiel et ses aptitudes. C’est avoir confiance en sa capacité de penser, d’apprendre, de prendre des décisions et de faire des choix, d’agir et de réagir et de s’adapter aux changements qui s’offrent à soi.

La confiance en soi peut se diviser en 4 dimensions :

  • la confiance en soi de base ou sécurité intérieure

  • la confiance en sa propre personne

  • la confiance en ses compétences

  • la confiance relationnelle ou sociale

Au cours de sa première année, grandissant avec la conviction d’être aimé, entouré dans un univers sécurisé, l’enfant installe son sentiment de sécurité intérieure. « Je suis aimé, j’ai du pouvoir sur le monde qui m’entoure ».

L’enfant s’oppose, développe sa propre personnalité et veut devenir une personne à part entière. Quand les parents respectent les besoins, les choix, les émotions, ils participent à renforcer la confiance en soi de leur enfant. « Je sais ce que je veux ».

L’enfant part à l’exploration du monde et veut faire les choses tout seul, c’est ainsi qu’il développe la confiance en ses compétences. « Je sais ce que je peux »

L’enfant se confronte aux autres et apprend à développer sa confiance sociale. « Je peux contribuer ».

  1. La confiance en soi de base ou sécurité intérieure

Marie, toute jeune maman d’un petit Théo, 3 mois, est en train de l’allaiter (ou donner le biberon). Pendant ce temps, elle regarde sa série préférée sur Netflix et n’a pas un regard pour son bébé, alors que lui, toute son attention est portée sur sa maman. Marie ne se rend pas compte que Théo a besoin d’un regard, d’un sourire afin de construire sa sécurité intérieure.

La sécurité intérieure est une sensation très physique de sentir qu’on a sa place dans sa famille, qu’on se sait aimé. Les regards, les câlins, donnent la sensation d’être protégés. Tout ce qui favorise le contact physique, entre le bébé et ses parents, augmente la sécurité intérieure

En tant que parents comment favoriser la confiance en soi de base de notre jeune enfant ?

  • le portage

  • les massages

  • les échanges de regards, les sourires, les câlins.

  • des moments partagés (berceuses, histoires, éveil musical)

  • mettre des mots d’attention dans les gestes du quotidien (le repas, le changement de couche, le coucher, …)

  • favoriser la motricité libre

 

  1. La confiance en sa propre personne.

Sophie, deux ans, a décidé d’avoir des nattes ce matin. Sa mère Marion, pressée par le temps, décide de lui faire une queue de cheval. S’ensuit une course poursuite, des pleurs, des cris, bref une colère. Finalement elle arrivent à l’école en retard, Marion excédée et Sophie pas coiffée !

Sophie a besoin du regard bienveillant de sa mère et d’avoir le choix pour elle-même. L’enfant développe sa propre personnalité, s’oppose, il veut devenir une personne. Il faut que les parents l’encourage et respecte ses choix dans la mesure du raisonnable (on ne peut pas laisser l’enfant partir en claquettes quand il neige). L’enfant a le droit d’exprimer ses émotions, ses choix et ses opinions, qui peuvent être différents de celles de ses pairs. Si le parent prend continuellement des décisions pour son enfant ou choisit à sa place, cela peut entraver sa confiance en soi pour plus tard. L’enfant doit apprendre à exister par lui-même pour être en mesure de faire ses propres choix.

Alors comment favoriser la confiance en sa propre personne de son enfant et écourter l’étape du « non » ?

  • encourager son enfant à dire je, à se différencier, à s’affirmer, ses envies

  • l’écouter, lui donner de l’attention, de l’amour, l’encourager à se confier.

  • accueillir ses émotions

  • l’encourager à oser (faire du toboggan, descendre ou monter des marches seul, …)

  • Le laisser faire des choix même si ça ne nous plait pas (la couleur de ses vêtements, sa coiffure, …)

       3) La confiance en ses compétences.

Julien, 3 ans veut s’habiller tout seul ce matin, mais il voudrait également manger seul, se laver les dents seul, ouvrir la porte seul, monter dans la voiture tout seul, etc…

Nicolas, le papa, n’est pas serein, il vacille entre la peur et le temps qui le presse dès le matin. Peur de voir son fils se faire mal, mais aussi peur qu’il n’y arrive pas, peur de déclencher une colère tout en voulant tout faire à sa place afin de gagner du temps.

Afin de construire la confiance en ses compétences l’enfant a besoin d’explorer, d’échouer, de recommencer, tout en étant encouragé par ses parents. Il va prendre conscience qu’il est capable de faire, ou d’apprendre à faire. Faire des erreurs et apprendre de chaque erreur, construit bien plus la confiance que la réussite.

  • mettre des mots et dire à ses enfants : tu es capable, tu peux le faire, tu as le droit de te tromper.

  • reconnaître ses propres erreurs en tant que parents afin de montrer l’exemple

  • leur donner des missions, des responsabilités à la hauteur de leurs capacités (aider à mettre la table, arroser les fleurs, donner ses croquettes au chien, …)

  • encourager leurs efforts plutôt que le résultat

  • face à des productions de peinture ou de dessin il est préférable de décrire ce que l’on voit (couleurs, formes, …) que de s’extasier.

  • Accentuer l’aspect positif dans un contexte déplaisant, par exemple insister sur les bonnes passes et l’esprit d’équipe alors que le match a été perdu

  • on répète souvent les pensées négatives alors qu’à l’inverse des pensées positives vont renforcer l’estime de soi de l’enfant et augmenter son bien-être

  1. La confiance relationnelle

Lors de la kermesse de l’école Léa, malgré les multiples répétitions qui se sont pourtant bien passées, reste tétanisée sur place. Sa maitresse tente de la rassurer, en vain. Son camarade, à proximité, la bouscule pour la faire réagir ce qui accentue son repli sur elle-même, avec un début de pleurs.

Lorsque l’on manque de confiance relationnelle on tente de passer inaperçu. L’enfant se sentant impuissant ou pris au piège, va peu à peu perdre confiance en lui. Il est important d’outiller l’enfant afin de l’aider à surpasser ses craintes (moqueries, rejets, …).

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